Plutôt cool où plutôt chiant ?

 

Milan est un garçon avec moult qualité, mais au moins autant de défauts... La première de ses particularités, c'est qu'il semble être en dehors de son temps. Il porte fièrement des valeurs de chevalerie et d'honneur, une mentalité de guerrier des mers avec une légère aversion pour les armes à feu.

Au premier abord, le Russe est quelqu'un d'accessible, souriant et agréable qui aime discuter. Cultivé et connaisseur des manières de la Cour, il est capable de parler avec un peu tout le monde et un peu tout le temps. Il est rare de le voir silencieux, ou même sans son léger sourire narquois. S'il aime discuter, il y a une chose qu'il déteste : les gens qui en sont incapables. Pour lui, parler est un moyen de se battre; avoir une conversation intéressante, c'est l'opposition de deux points de vue, de deux façons de voir le monde. Les personnes étant incapables de réfléchir par eux-même, d'avoir suffisament d'imagination pour avoir leur propre regard ne mérite aucunement le temps du "Chevalier".

Cependant, une fois qu'on commence à le connaître, on s'aperçoit que c'est un homme autoritaire, détestant le manque de loyauté, totalement intolérant à la lâcheté. Dominateur et parfois violent, il traite son entourage avec une main de fer dans un gant de velours. Et lorsqu'il retire son gant, c'est souvent pour fracasser un visage.

Idéaliste, il croit en l'amour courtois et à l'amour au premier regard, à la demoiselle en détresse ayant besoin d'être sauvée... Mais tout cela irait avec un prix. Obéissance et dévotion, voilà les deux qualités qu'il aime le plus chez une femme. Aussi, il vaut mieux éviter d'être une demoiselle en détresse. Parce que cela n'aurait pas de fin, avec un homme comme Milan.

 

 

Et côté physique, t'es bien gaulé(e) ?

 

Même s'il n'est pas "beau", Milan a un physique impressionnant. Du haut de son mètre quatre-vingt cinq, il toise de ses yeux d'un bleu acier les "petites gens". S'entraînant depuis son plus jeune âge aux arts de la guerre, il s'est forgé un corps musclé et puissant, robuste et nerveux.

Il a hérité des cheveux noirs de sa mère, qu'il coupe assez court sur les côtés mais garde long et en bataille sur le dessus. Impossible de le voir avec un couvre-chef : sa chevelure, il est le seul à pouvoir y toucher, et hors de question de la cacher avec un chapeau qui serait de toute façon ridicule sur lui. De son père, il a récupéré une barbe épaisse qu'il porte avec fierté. Après tout "On ne peut pas être Russe, sans barbe !"

Le russe se balade toujours en armure, ou au moins en cotte de mailles. Il craint les assassins et les lâches qui tenteraient de le tuer en lui plantant une dague dans le dos. Là, avec son armure, aucune lame ne le menace, même si cela l'alourdit un peu (cela ne change quasiment rien, il a passé plus de temps avec cette armure que n'importe qui d'autre à marcher).
 

Mais qu'est-ce qui t'es donc arrivé ? Raconte !

 Milan est né dans une vieille famille noble de Novgorod (d'où son surnom, d'ailleurs), une grande ville de l'Empire Russe. Si la famille avait encore du prestige et un nom lié à la ville elle-même "Volkov", l'argent a depuis bien longtemps déserté le domaine familial. Mauvais placement, train de vie extravagant... Tout cela a apporté ruine à une famille dans une région déjà malmené.

Mais Veliky Novgorod (Novgorod la Grande), avait un fils dont elle pouvait être fière. Le fils de Boyard, Milan, avait décidé avec son père, de reforger un destin aux Volkov et à l'étendard de l'Ours tout entier. Pour se refaire une richesse, le meilleur moyen actuellement était encore le Nouveau-Monde. Terre d'esclaves et de marchandises rares comme le chocolat, café ou encore le coton.

C'est dans le but de retrouver la grandeur familiale qu'Ivan Volkov éduqua et entraîna son fils. Le but était de faire de lui un véritable prince de la mer. S'entraînant sur la volkhov, le grand fleuve traversant la ville, Milan appris les bases de la navigation. Pour ce qui était de l'art du combat, son père insista lourdement sur les tradictions. L'épée bâtarde étant l'arme préférée de la famille, Milan devrait s'en servir aussi, même sur un bâteau. Il en allait de même pour l'armure. Un chevalier sur un navire...

Etrangement, Milan avait toujours été d'accord avec cette idée saugrenue et avait laissé faire son père depuis toujours. Fils unique, sa mère étant morte deux ans après la naissance de l'héritier, c'était son père qui s'occupait de lui. Loin de lui en vouloir ou de se laisser dépérir, il avait pris son fils en main, le chouchoutant et le cajolant sans arrêt. Même lorsqu'il allait à des réunions ou encore devant l'Empereur, il avait toujours son fils avec lui. Si bien qu'on lui donna le surnom affectueux de "Mère l'Ours" (sûrement parce qu'Ivan était un immense homme à la pilosité effrayante...).

Ainsi élevé avec un amour paternel sans faille, le jeune Milan put grandir et prendre l'apparence que son père voulait lui donner. Aussi, même si son père était d'une tendresse absolue, il n'en restait pas moins très exigeant et ne lâchait que très peu son jeune fils. La perfection... C'était une course à la perfection, au nom de l'Empire, de Veliky Novgorod et de la famille. Tout y passait : histoire de l'Europe et de la Russie, étiquette, escrime, équitation, navigation... Le jeune Milan portait ainsi le poids de la volonté de son père. La possibilité de rendre à la famille sa gloire d'antan reposait sur ses épaules.

A l'âge de 18 ans, équipé d'une lettre de marque délivré par l'Empereur, il devait prendre son premier poste en temps que Capitaine corsaire... Bien que la Russie n'avait que très peu d'intérêts, l'Empereur avait cédé au caprice de l'un de ses barons favoris et avait offert un bâteau, équipage et de quoi commencer un voyage jusqu'au nouveau monde à Milan, pour son anniversaire.

C'est ainsi qu'il prit la première fois la mer, loin de sa Novgorod natale, et sous l'oeil ému d'un père fier et heureux. Le jeune capitaine pris vite le goût de la mer et put rapidement envoyer à son père de nombreuses choses -que ça soit de l'argent ou même des marchandises. Après quelques années à rester ainsi en mer, où il se fit bientôt surnommer "Novgorod" à cause de sa passion et sa nostalgie pour sa ville natale, il se sentit comme l'envie de prendre une ou deux années de repos, sur terre...